Notes prises par la classe de 1 MAT (Métiers de l’Accueil et du Toursime)
D’où tire-t-il son inspiration pour écrire ses livres ?
Des livres, il lit beaucoup. Son désir est lié à ses lectures, notamment les contes qu’il apprécie particulièrement.
De sa double culture (son père est Sénégalais, sa mère est Française).
De son goût pour écrire et raconter des histoires.
Le livre dont il est le plus fier :
Les livres sont comme des enfants, on ne peut pas les choisir. Il n’a pas de livre préféré, il est fier de tout ce qu’il a écrit.
« La Porte du voyage sans retour » est-il lu par ses étudiants ?
En tant qu’enseignant spécialisé en Littérature du XVIIIème siècle, l’esclavage est un sujet important. Il travaille avec ses étudiants sur les journaux de bord des esclavagistes. Il ne leur fait pas lire son livre en particulier mais il sait que certains de ses étudiants le lisent parce qu’ils lui demandent de dédicacer leur exemplaire.
« La Porte du voyage sans retour », pourquoi ce titre ?
La porte du voyage sans retour se situe sur l’île de Gorée, en face de Dakar (Sénégal), c’est une porte qui donne sur la mer, les esclaves la franchissaient avant de monter dans les navires qui partaient pour les Antilles. Une fois franchie, il n’y avait pas de demi-tour possible.
Combien de temps a duré l’écriture du livre ?
L’écriture a duré six mois. Mais la préparation (les recherches sur Michel Adanson, botaniste français ayant réellement existé) ont duré près de 15 ans.
Pourquoi ce choix de couverture ?
Normalement, c’est l’éditeur qui choisit la couverture. Mais David Diop a la chance d’avoir une agente littéraire qui fait le lien avec l’éditeur et qui lui permet de participer à tout le travail éditorial dont le choix de la couverture. Elle représente une carte dessinée par Michel Adanson (où l’on voit la côte ouest Sénégal, du nord jusqu’à Dakar), une fleur de baobab et un personnage.
Son passage préféré dans le livre :
C’est celui où Michel essaie de sauver son amoureuse, la jeune femme sénégalaise, de la Maison des esclaves.
Ses conditions de travail lorsqu’il écrit :
Pour certains auteurs, c’est dans les cafés, au milieu du bruit qu’ils se concentrent le mieux. Pour d’autres, c’est en écoutant de la musique qu’ils écrivent. David Diop préfère être seul, caché, dans le calme de son petit bureau.
Merci à lui pour cet entretien.